Ma persévérance par Joannie

J’ai longtemps pensé que j’étais une personne ordinaire. Je n’imaginais pas le potentiel que j’avais et ce que je pouvais faire pour aider les gens autour de moi dans mon quotidien.

Je me voyais simplement comme Joannie Bélanger, une coiffeuse. 💇‍♀️

Mais savez-vous quoi???

Je représente beaucoup plus que cela. Je suis une passionnée de la vie, des gens qui m’entourent, de l’activité physique, du bien-être et, bien évidemment, de mon métier.

J’adore offrir mon aide aux personnes autour de moi, par mon temps ou par de simples petits conseils que je donne par-ci par-là.

Aujourd’hui, j’ai envie de vous raconter la ténacité dont j’ai dû faire preuve pour obtenir mon diplôme d’études secondaires. 👩🏻‍🎓

Par quelles étapes suis-je passée❓❓❓

Disons que je n’avais pas de facilité à l’école. J’ai développé assez rapidement des stratégies de mémorisation grâce auxquelles j’apprenais le tout par cœur.

Au secondaire, fiou, c’était beaucoup plus difficile. Je suis alors devenue douée dans l’art de la tricherie.

Oui, oui, oui! Vous avez bien lu: la tricherie. 🧐

Je n’étais pas l’élève idéale. Je dérangeais beaucoup, en classe, sûrement à cause de mon TDAH (cela, je vous en parlerai une autre fois).

Je distrayais les autres et leur jasais, probablement parce que je ne comprenais rien. Pour autant que je me souvienne, j’avais de la difficulté à prononcer certains mots et même à les lire. Cela m’a causé des embûches dans mes relations amicales en raison d’un manque de compréhension, lors d’échanges de messages, ou simplement lors de conversations.

J’essayais, le mieux que je le pouvais, d’obtenir de bons résultats, mais ils oscillaient souvent entre 58-61% dans les matières courantes.

Tous les étés, je m’inscrivais à des cours de rattrapage en anglais.

C’est en 5e secondaire que j’ai vécu la catastrophe. Plus rien n’allait, même en «math», où normalement j’avais de la facilité. Je n’y arrivais juste pas.

Je vais toujours me souvenir de ce cours de «math» où l’on avait des exercices «bonus» à remettre qui nous donnaient 10 points supplémentaires (ce que je voulais absolument recevoir).

Cependant, comme je n’avais pas réussi à réaliser le travail en entier, je n’ai pas pu récolter ces 10 points en bonus. Je me suis fâchée, disons, contre le professeur, car je trouvais cela injuste de ne pas pouvoir avoir le bonus malgré tous mes efforts. Je suis sortie du cours en pleurs, frustrée, et c’est l’infirmière de l’école qui m’a réconfortée.

À la suite de cet événement, mes parents ont effectué des suivis, et j’ai eu mon diagnostic de dyslexie. J’avais le niveau d’un enfant de 6e année du primaire, en français (compréhension de texte et lecture), et j’étais rendue en 5e secondaire.

À n’y rien comprendre!!!

Mes parents et moi avons pris la décision que j’allais quitter l’école pendant l’année en cours, car cela n’aurait rien donné de positif, de toute façon. Puisque j’étais en situation d’échec, cela aurait nui à ma rentrée, en septembre, en coiffure.

Je me suis alors dirigée vers l’école pour adultes afin de terminer mon anglais de 4e secondaire, mon français de 5e et mes mathématiques de 5e.

Tout se passait relativement bien, sauf en anglais, où j’essayais de réussir, malgré tout, mais non, ma note finale était de 58%. J’ai encore dû retourner suivre des cours d’été, pour reprendre cette matière une 3e fois.

Ma mère était autant dévastée que moi.

J’y suis parvenue, à réussir mon anglais, cette fois-là! De justesse! Ha, ha, ha!

J’ai finalement pu entrer à l’école de coiffure, et, à la suite de l’obtention de certains crédits, j’ai finalement eu mon diplôme d’études secondaires. 🎓📜👩🏻‍🎓

Comme quoi il faut croire en nous et ne jamais abandonner.

Maintenant, vous comprenez pourquoi je fais des fautes! Ha, ha, ha! 😝

Dites-vous que je fais le mieux que je peux. 😉

Auteure de l'article

Photo de finissante de Joannie Bélanger, la coiffeuse.